Lettres d'Henry de Silly

Citation :

De Nous, Henry de Silly,

Seigneur de Luzier et de San Benigno,
Procureur du Comté du Périgord et de l'Angoumois.

Au Maître Forgeron Enmund Hoffmann,
Résidant en la bonne ville d'Angoulesme.


Cher Maître,

J'ai bien pris note de vos différentes questions et j'ai essayé d'y répondre aussi précisément que possible.
Si toutefois il vous restait différentes interrogations, n'hésitez pas à revenir vers moi.
Mon rôle de procureur ne consiste pas uniquement à poursuivre, mais également à informer.

Pour reprendre les différents points que vous avez soulevé ...

La différence entre le TAOP et la Trahison se situe au niveau de l'intention réelle de l'accusé.
Un ivrogne qui crie en pleine nuit à réveiller toute la rue, pourrait être accusé de trouble à l'ordre public.
En revanche la personne qui attaque volontairement une institution royale, comtale, municipale ou son représentant, avec la volonté de porter atteinte à cette institution ou à son représentant peut être accusé de trahison.

Dans tous les cas, c'est au juge de donner sa définition des notions en question.
Ainsi lorsque vous vous demandez ce qu'est le bon ordre, j'ai mon opinion, le juge aura la sienne.

En se basant sur les éléments en cause et sur les cas jugés précédemment, il décidera ce qu'est concrètement le bon ordre du comté.
Une fois qu'un jugement aura définit ce qu'est la notion, le prochain juge sera tenu de respecter ce qui a été jugé par le passé.


En ce qui concerne le Concordat.
C'est le plus souvent le tribunal comtal qui sera chargé des affaires, par délégation du pouvoir de l'Inquisition.
Mais l'inquisition peut toujours se saisir de l'affaire.
Donc ça dépend.

En ce qui concerne les registres de la citoyenneté je ne suis pas certains qu'ils soient accessibles au public.
En tous les cas, il faut demander ici

Pour ce qui a trait à la mairie d'Angoulesme ...
Si ce que vous dites s'avère vrai, cela serait grave.

Dans tous les cas, il est absolument normal que la mairie rachète des biens a faible prix pour les revendre avec un bénéfice.
C'est une action qui est acceptée car c'est pour le bien commun.
En effet, une mairie riche, paye ses impôts au comté et n'est pas obligée de surtaxer les habitants de sa municipalité.

La ou cela serait dangereux c'est si l'augmentation des prix est exagérée de la sorte que cela déstabilise le marché de la ville ou si le maire utilise la mairie pour s'enrichir personnellement.

En ce qui concerne la question suivante, je ne suis malheureusement pas certain d'avoir compris ce que vous cherchiez à savoir.
Je vais toutefois essayé de vous répondre de manière très générale.

Les groupes armés peuvent exister.
Ils sont essentiellement destiné à voyager, ou à défendre le comté ou le pouvoir local.
Si la question est de savoir si ces groupes armés peuvent prendre une mairie par la force, la réponse est clairement non.
Ils ne peuvent se révolter contre le pouvoir en place sauf accord exprès du comte en personne.
En outre, ces groupes armés ne peuvent brigander sur les terres du comté.

Enfin, la diffamation en ce qu'elle porte atteinte à une personne ou à un groupe de personne entre, à mon sens, dans le champ d'application du trouble à l'ordre public.
Ainsi la personne qui s'estime diffamée, insultée, blessée dans son honneur pourra porter plainte auprès du procureur qui décidera si oui ou non il convient de se saisir de l'affaire.
Si il se saisit du dossier, il demandera à ce que la prévôté enquête.
Et selon les conclusions de la prévôté, il décidera si oui ou non il convient de lancer un procès.

Devant le grand nombre d’interrogations, j'ai tenté de faire au plus précis et au plus vite.
J'espère que ces réponses vous conviendront et auront levé les zones d'ombres qui concernaient la justice du comté.

Que le Très-Haut vous ait en sa Sainte Garde et qu'Aristote guide vos pas.


Donné le trentième jour du mois de juin de l'an de grâce MCDLX.



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Lettre reçue :

Hoffmann a écrit:

]Messire le procureur,

Je me présente, je suis Enmund Hoffmann, forgeron angoumoisin.
Après avoir lu et relu le coutumier, je n'ai pas réussi à tout comprendre, c'est pourquoi je vous écrit car je pense que vous serez apte à m'aider.
Quelle est la différence entre le trouble à l'ordre public et la trahison?
Que signifie "bon ordre"?
Avec le concordat nous liant à l'Eglise aristotélicienne, toutes personnes ne respectant pas le dogme doit être traduit en cours comtale ou épiscopale?
Où faut-il se rendre afin de consulter les registres de citoyenneté?

De plus, sans porter aucune accusation, je crois que la mairie d'Angoulesme participe à de la spéculation sur son marché.
Puis, à la vue du coutumier, rien n'empêche de fonder des groupes armés afin de défendre des valeurs si ces groupes suivent le coutumier.
Et enfin, de la diffamation envers un ou des habitants, voir d'un groupe, du comté relève de la justice comtale?

Vous me trouverez facilement dans les locaux de re-dynamisation d'Angoulesme.

Cordialement,
Enmund Hoffmann.

Citation :

De Henry de Silly, Baron de La Rochandry, Seigneur de Luzier et de San-Benigno,

A Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dicte Montjoye
En ses titres & qualitez,



Montjoie,

C'est serein et plein de compassion toute aristotélicienne que nous sommes sortis de l'Abbaye du Saint-Sacerdos de Sarlat où nous avions fait retraite, depuis la nuit du 4 au 5 février passé.

Vingt jours.
Vingt petites journées dédiées au repos et à l'élévation de notre âme.

Durant ces quatre-cent-quatre-vingt heures, nous avons profité du temps qui nous était imparti pour méditer sur plus de quinze mois de bons et loyaux services au profit de la hérauderie ...

Nous vous remercions d'avoir, de votre coté, tenu compte des plus que quatre-cent-cinquante jours de travail pour la couronne et pour notre comté dans la rédaction de votre annonce du 22 février de cette année.
A nouveau nous ne pouvons être en accord avec vos manières, mais qu'importe.
Nous ne vous écrivons pas pour nous plaindre.

Nous nous tournons vers vous car vous avez pris en charge la marche du Périgord et de l'Angoumois.
Aussi, Nous vous faisons part des demandes suivantes.

Premièrement, nous souhaiterions, en accord avec Sa Grandeur Lubna, que soit prévue une date, endéans les 15 jours, pour la remise de notre fief vicomtal de la Rochefoucauld.
Il s'agit là d'un point qui nous semble totalement légitime.

Le deuxième point concernera la gestion des terres de notre baronnie de La Rochandry.
De ce fief dépendent six seigneuries, à savoir Boisbelet, Forges, La Bussière, La Faye, Le Ménadeau, Les Gagniers et Les Rousselières.

N'étant plus héraut en charge et en l'absence de tout poursuivant, je suis contraint, de vous demander de bien vouloir effectuer les recherches ad hoc.

Sachant toutefois votre temps précieux, nous vous transmettons le blason attribué aux terres de Forges, fief que nous avons souhaité octroyer à Zoyah Aurel-Novotny, Baronne de Valençay et Dame d'Arpheuilles par une demande du dix-neuvième jour du mois d'août de l'an de grâce MCDLX.
Jusqu'à ce jour, la cérémonie n'a pu se tenir faute de disponibilité.

En outre, en sus de cet octroi que nous souhaitons voir se réaliser dans les plus brefs délais, Nous souhaiterions également fieffer notre frère, Goddefroy de Silly, notre soeur Marguerite de Silly et notre ami Aureo de Bormio et ainsi leur confier respectivement les terres de Boisbelet, La Faye et Les Gagniers.

Nous ne connaissons pas encore les blasons de ces trois dernières terres.

Enfin, et pour l'heure il s'agira-là de notre dernière requête, nous vous serions gré de mettre à jour, et ce au plus vite, l'armorial des hérauts du Royaume.
Nous ne tenons plus à voir notre nom associé au vôtre.


Que le Très-Haut vous accorde sa miséricorde.


Donné à Sarlat, le vingt-quatrième jour du mois de février de l'an de grâce MCDLXI.



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Citation :

De Henry de Silly, Baron de La Rochandry, Seigneur de Luzier et de San-Benigno,

A Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dicte Montjoye
En ses titres & qualitez,



Montjoie,

Ces quelques mots pour prendre de vos nouvelles.
Cela fait désormais plus d'une semaine que nous attendons de vos nouvelles.
En effet, depuis la nuit de dimanche à lundi passé, nous n'avons eu aucun contact avec la Héraudrie de France.

Avez-vous bien reçu notre premier courrier.
En tous cas, je l'espère !
Se serait-il perdu en cours de route ?

L'on m'assure que non, l'on m'assure qu'il a bel et bien atteint la Hérauderie Royale.

Il n'y a donc absolument rien de nouveau sous le soleil périgourdin.
Qu'en est-il de la grisaille parisienne ?

N'ayez crainte, je ne vous écris pas pour parler de la pluie et du beau temps.
Nous avons bien mieux à faire.
J'ai une chasse qui va bientôt commencer et vous avez, bien du travail ...
Que voulez vous, il faut bien s'occuper, car comme vous pouvez l'imaginer, les jours, pour moi, passent et se ressemblent.


D'ailleurs, si vous prenez le temps d'observer attentivement l'entête de cette missive, vous pourrez constater qu'elle n'a point évolué.
En effet, aucun changement n'est intervenu depuis les 8 derniers jours, ma titulature n'a point changé.
Aucune suite n'a été donné à ma première lettre, ce qui est bien regrettable.


Je peux imaginer la charge de travail que représente la gestion de tant de marches vacantes, mais les provinces n'ont pas à souffrir de vos décisions.
Car des provinces pourraient en pâtir !
Comme vous le savez la surséance indéfinie à la remise de mon fief, conduit au blocage d'attributions de seigneuries au mérite par notre comtesse dont le mandat s'achève prochainement.
Mon comté n'a pas à souffrir de nos conflits.


Aussi nous vous reposons les questions qui furent posées, il y a de cela huit jours.
De prime, nous souhaitons connaître la date qui sera fixée pour la remise de notre fief de retraite qui devrait nous être remis par Sa Grandeur Lubna sachant que nous sommes pressés par le temps.


Ensuite avez vous pris note de nos demandes concernant Zoyah Aurel-Novotny, votre héraut connu sous le nom de Guyenne ?
Le fief de Forges attend son nouveau seigneur avec impatience !


En outre, qu'en est il des blasons et des procédures d'anoblissement sur les terres de Boisbelet, La Faye et Les Gagniers ?
Si le plénipotentiaire est dépassé par un trop plein de travail, je me serai bien tourné vers son supérieur, mais le Roy d'Armes c'est vous !
Je me retrouve donc quelque peu coincé ...


Enfin, je me fais prévenant en vous signalant que votre armorial des héraut n'est toujours pas à jour.
Ce n'est pas que je suis pressé de voir mon nom disparaître de votre registre - quoique oui quand même - mais je constate que vous éjectez plus rapidement des serviteurs zélés de votre office que vous ne mettez vos ouvrages à jour.


Que le Très-Haut vous prête sa force et sa sagesse pour mener à bien cette charge qui semble si lourde.


Donné à Sarlat, le quatrième jour du mois de mars de l'an de grâce MCDLXI.



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